---------------------------------Eléments de correction du DS1---------------------------------
PES1 – Lycée Koeberlé – octobre 2005 – Mme Galy
1) Qu'ajoutent les comptables nationaux pour calculer le P.I.B. ? (soyez le plus précis possible)/1
Somme des VA des secteurs institutionnels (SNF & ménages -entreprises individuelles- essentiellement) résidents du territoire national depuis au moins 1 an.
2) Faites une phrase donnant sens à la donnée chiffrée pour 2003 (1557). /1
En 2003, le PIB de la France s'élevait à 1557 milliards d'euros.
3) D'après le document 1, l'évolution du P.I.B. de la France depuis 1978 est-elle importante ? Justifiez votre réponse. /2
Oui, d'après le graphique, le PIB a beaucoup augmenté depuis 1978. Il a été multiplié par 4,5 soit une hausse de 351% [(va-vd)/vdx100] en passant de 345 à 1557 milliards d'€ de 1978 à 2003.
4) Après avoir brièvement expliqué ce qu'est le P.I.B. en euros constants, vous direz si ce graphique représente le P.I.B. en euros constants ou courants ? (expliquez votre réponse). /4
Le PIB en € constants est le PIB déflaté c'est-à-dire duquel on a corrigé l'effet déformant de l'inflation. Il permet de faire des comparaisons du PIB dans le temps. La légende de ce graphique n'indique pas si le PIB est en € courants (non déflaté) ou constants, mais au regard du rythme, très élevé, d'accroissement du PIB, on peut déduire qu'il s'agit du PIB en € courants c'est-à-dire sur-évalué par la déformation du pouvoir d'achat de la monnaie, d'où le rythme élevé d'accroissement (+351% en 25 ans), bien supérieur à l'accroissement réel de la richesse produite en France de 1978 à 2003 (+50,14% de 1981 à 2000 en volume ou en termes réels).
5) Expliquez ce slogan à l'aide de vos connaissances sur le circuit économique. /4
Cette affiche visait à encourager les ménages à consommer et à consommer français. En effet, c'est le niveau des dépenses de consommation (les emplettes) qui fixe le niveau de la production (les emplois) donc le niveau de l'EBE et in fine du PIB. Un des moteurs de la croissance du PIB est donc le niveau de la consommation. Par ailleurs, si la consommation des ménages s'oriente vers des B&S produits à l'étranger, alors cette partie de la consommation n'a pas d'impact sur le niveau du PIB français mais sur le PIB des pays desquels on importe ces B&S et sur le niveau des importations de la France (on parle alors de « fuite monétaire » du circuit économique).
6) Expliquez pourquoi les cotisations sociales sont aussi appelées « salaire indirect » ? /2
Les cotisations sociales, qui représentent environ 25% du salaire brut, sont prélevées automatiquement chaque mois sur les salaires et alimentent les différentes caisses de la sécurité sociale (caisse primaire d'assurance maladie, caisse des allocations familiales, caisse de l'assurance chômage et caisse de l'assurance vieillesse) afin de financer la protection sociale (=indemnisation du chômage – en moyenne 1 chômeur sur 2 est indemnisé - , allocations familiales –par exemple la prime de rentrée scolaire, les pensions retraites - 75% du salaire moyen des 20 meilleures années pour une retraite à taux plein - et le remboursements des frais médicaux), qui sont tous des revenus de transfert (ou secondaire, le salaire étant un revenu primaire) et qui modifient la répartition primaire des revenus. Ils constituent ainsi un salaire indirect c'est-à-dire dont le versement n'est pas immédiat et ne correspond pas à la vente de travail mais aux besoins de protection contre les risques sociaux que sont le chômage, la vieillesse et la maladie.
7) Distinguez les consommations intermédiaires des capitaux fixes. /2
Les consommations intermédiaires sont les intrants (input) utilisés, détruits ou transformés par les SNF pour produire. A contrario, les capitaux fixes correspondent aux achats de B&S non détruits ni transformés pendant un cycle de production même si ces derniers s'usent. Il s'agit des investissements (ou FBCF) : ex. les machines, un logiciel…
8) Pourquoi la T.V.A. est-elle un impôt injuste ? /4
La TVA est un impôt proportionnel (19,6% pour les biens courants, 5,5% sur les médicaments les livres par exemple) qui est acquitté lors de toute consommation finale des ménages. Que les ménages soient fortunés ou non, tous sont soumis au même taux d'imposition. Ainsi, un ménage (A) dont le revenu équivaut au SMIC (environ 900€ net), en dépensera la totalité en consommation soumise à la TVA alors qu'un ménage (B) dont le revenu équivaut à 2 SMIC, ne dépensera pas la totalité de son revenu pour consommer, une partie sera épargner (taux d'épargne de 20% du revenu par exemple). Ainsi, ce n'est pas la totalité du revenu qui est soumise à la TVA. Ainsi l'imposition du revenu du ménage (A) est de 19,6% (100% x 19,6% <=> 1 x 0,196 x100) alors que celle du revenu du ménage (B) correspond à 15,7% (80% x 19,6% <=> 0,8 x 0,196 x100 = 15,68).