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Travail d'une élève de 1ES avec ses qualités et ses imperfections…

La fin des classes sociales

Le retour des classes sociales

Le rapprochement des différentes classes sociales

D'après Marx, une classe existe objectivement « en soi » par sa possession soit de capital économique soit de sa force de travail. Or ce clivage ne semble plus être d'actualité en France comme le montre les faits suivants :

Le niveau de vie a augmenté pour toute la population française et pas seulement pour les classes dites dominantes (doc.6)

« Le rapport inter-décile est de l'ordre de 4 en France » quand on compare les différents revenus en France, ce qui signifie que l'écart entre les salaires les moins élevés et les plus élevés est relativement faible (doc.13).

Le rapport du salaire ouvriers/cadres a diminué de presque 36% de 1955 à 2000 (3,9 en 1955 conter 2,5 en 2000), ce qui montre que les différences de salaires les moins élevées et les plus élevées sont relativement faibles (doc.10) avec la réduction des inégalités de salaires, on assiste à la fin des classes « en soi » en France.

Une classe dominante détient le pouvoir

Selon Pierre Bourdieu, les dominants utilisent (inconsciemment) une violence symbolique pour « écraser » les autres classes, et faire perdurer le système, comme on le voit au travers des faits suivants :

Non seulement il existe un écart très important entre les « riches » (10% de la population pour 54% du PIB) et les moins « riches » (50% de la population pour 6% du PIB) mais en plus les « riches » exercent une domination sur le marché du travail avec une « reproduction intergénérationnelle de la précarité » : ce sont toujours les dominés qui travaillent dans de mauvaises conditions et qui sont au chômage. Les ouvriers et les employés sont deux fois plus touchés par ce fléau que les PCS des CPIS et PI (doc.8,7 et 12).

Or si on peut parler de cette domination c'est bien qu'il y a un clivage entre possédants du capital et possédant d'une force de travail, ce qui, selon Marx, crée au moins deux classes « en soi ».

Les classes n'existent plus « pour soi »

D‘après Marx, une classe n'existe que si elle en a conscience. Or entre 1975 et 1990, le solde de réponses négatives et positives à la question « avez-vous le sentiment d'appartenir à une classe sociale ? » a été divisé par 2,2. Les français ont moins conscience d'appartenir à une classe prouvant qu'elles sont moins réelles (doc.1).

Par ailleurs, une classe doit être en lutte. Or le groupe ouvrier a perdu de son importance syndicale et revendique beaucoup moins, en « affaiblissant leurs formes de résistance collectives » (doc.12) et ce lorsqu'il « a perdu les figures de proue qui le structuraient socialement et symboliquement » (doc.2), c'est-à-dire les ouvriers qui étaient le plus en avant de la scène. Ainsi, le groupe ouvrier n'est plus en lutte et ne correspond plus à la définition de Marx.

L'existence de classes « en soi »

La population française l'est par un patrimoine accumulé sur des générations : l'écart entre le plus petit et le pus grand patrimoine serait de l'ordre de 1 à 70 (doc.13). Du point de vue des revenus aussi, la différence est impressionnante : considérant le fait que le pouvoir d'achat du salaire de l'ouvrier augmente de moins en moins rapidement de 1955 à 1995, le temps nécessaire pour rattraper le pouvoir d'achat du salaire des cadres a été multiplié par presque 11 pour atteindre 316 ans en 1995 (doc.10).

Ainsi la société française tend vers une bipolarisation, les « riches » restant riches et les « pauvres » restant pauvres. Pour l'instant, en tout cas, il existe vraiment deux classes objectivement, par leur différences de capitaux économiques.

Les classes ne sont plus homogènes

D'après Merton, un groupe social existe réellement s'il est homogène. En France depuis la révolution française, les classes sont ouvertes, et il y a des parvenus et des déclassés qui changent de catégorie sociale et donc hétérogénéisent les différentes classes (doc.9) ce qui est surtout vrai du groupe des ouvriers : « les nouveaux ouvriers re-qualifiés […] sont issus, le plus souvent, d'autres milieux sociaux » (doc.2) signe suprême d'hétérogénéisation du groupe puisqu'ils ont donc un habitus différent des autres ouvriers plus traditionnels.

Des classes homogènes

Selon R. Merton, une classe se reconnaît par son homogénéité. On peut notamment étudier cela en observant l'habitus, ou mode de vie, des différents groupes sociaux.

Les cadres supérieurs allaient environ 3 fois plus au musée que les ouvriers en 1997 et 2 fois plus au cinéma. Les cadres et les ouvriers ont réellement des loisirs différents et une culture différente (doc.14)

Les classes bourgeoises et les classes populaires ne votent pas de la même manière, comme l'ont démontré des politologues. Or ces différences de réaction face à des mêmes situations dénote un regard des choses et des attitudes différents, propres à des habitus en accord avec une classe. Les ouvriers vont voter plus radicalement parce qu'ils se sentent opprimés… (doc.15)

Selon sa position dans l'échelle sociale, nos consommations diffèrent comme le montre l'étude des coefficients budgétaires, que ce soit pour l'alimentation ou la destination de vacances (si vacances il y a), qui sont propres à sa classe. On voit ici encore un exemple d'habitus différent (doc.3).

« On reconnaît par ses habits et ses manières d'être un bourgeois d'un homme du peuple ». Les modes vestimentaires sont aussi une forme de distinction d'une classe à l'autre et d'homogénéisation au sein même d'une classe (doc.9).

Enfin, la haute bourgeoisie est endogame, ce qui l'homogénéise et la distingue nettement des autres classes (doc.16).

Une société structurée différemment du modèle de Marx

Marx a émis comme hypothèse qu'une société de classe se bi-polariserait au cours du temps pour arriver à une seule classe possédant le capital économique et une seule classe possédant sa seule force de travail.

Or la tendance aujourd'hui en France est à une « centration sur une classe moyenne » qui est au centre des mouvements de la société, sans être dominant par sa possession de prestige, pouvoir et revenus (doc.4).

Une classe doit être consciente

Une classe doit être consciente d'exister pour être réelle, d'après le deuxième critère d'existence des classes de Marx. Or entre 1990 et 1994, le sentiment d'appartenance à une classe sociale a ré-augmenté de 18 à 23%, soit une augmentation de 28% d'une conscience de classe de la population française. (doc.1).

marjorie.galy@wanadoo.fr