DS4 Mini Dissertation SES 1ES3
7 mars 2005 durée : 3 heures
Nom :
NE REGARDEZ PAS LES DOCUMENTS AVANT DE VOUS ETRE INTERROGE SUR LE SUJET ET D'AVOIR PROCEDE AU BRAINSTORMING.
Dissertation : Après avoir montré la complémentarité de la famille et de l'école dans la socialisation différenciée des filles et des garçons, vous en présenterez les conséquences principales à l'age adulte. (introduction et conclusion facultatives, suivez le plan induit par la question).
C O N S E I L S
mettez en évidence les liens entre les documents et utilisez-les dans votre dissertation.
Développez une seule idée par paragraphe, séparez chaque paragraphe en sautant une ligne.
Utilisez des données quantifiées et des exemples parlants dès que possible.
Ne vous contentez pas d'affirmer, expliquez et démontrez.
Des connaissances de cours sont nécessaires en plus des informations des documents (surtout pour la deuxième partie).
Le Monde de l'éducation : pensez-vous que les enseignants ont réellement des attentes différentes selon qu'il s'agit de garçons ou de filles ?
Nicole Mosconi : Oui. Et à ces attentes correspondent des comportements. A partir de l'étude des interactions enseignants/élèves, il a été mis en évidence que, dans les classes mixtes, les enseignants s'occupent davantage des garçons que des filles, abstraction faite du sexe de l'enseignant [..]. Cela se manifeste de deux façons différentes. Si l'on s'intéresse à la « position haute » (ceux que l'on appelle les bons élèves), on constate que la fille est interrogée le plus souvent pour rappeler les savoirs de la leçon précédente. Le garçon est sollicité au moment du cours où il y a production de savoir. La fille rappelle, le garçon est intégré aux opérations cognitives. Le garçon est aussi interrogé beaucoup plus souvent que la fille, c'est la règle du 2/3 - 1/3.[ ]. Propos recueillis par Christian Bonrepaux, Le monde de l'éducation, janvier 2003.
Cendrillon est le prototype des vertus domestiques, de l'humilité, de la patience, de la servilité, du sous-développement de la conscience, elle n'est pas très différente des types féminins décrits dans les livres de lecture aujourd'hui en usage dans les classes primaires et dans la littérature enfantine en général. Elle non plus ne bouge pas le petit doigt pour sortir d'une situation intolérable, elle ravale les humiliations et les vexations, elle est sans dignité ni courage. Elle aussi accepte que ce soit un homme qui la sauve, c'est son unique recours, mais rien ne dit que ce dernier la traitera mieux qu'elle ne l'était jusqu'alors.
Les personnages féminins des légendes appartiennent à deux catégories fondamentales : les bonnes et incapables et les malveillantes. « On a calculé que dans les contes de Grimm 80% des personnages négatifs sont des femmes. »
Pour autant qu'on prenne la peine de le chercher, il n'existe pas de personnage féminin intelligent, courageux, actifs et loyal. Même les bonnes fées n'ont pas recours à leurs ressources personnelles, mais à un pouvoir magique qui leur a été conféré et qui est positif sans raison logique, de même qu'il est malfaisant chez les sorcières. Un personnage féminin doué de qualités humaines altruistes, qui choisit son comportement courageusement en toute lucidité, n'existe pas. La force émotive avec laquelle les enfants s'identifient à ces personnages confère à ces derniers un grand pouvoir de suggestion, qui se trouve renforcé par d'innombrables messages sociaux tout à fait cohérents. S'il s'agissait de mythes isolés survivant dans une culture qui s'en détache, leur influence serait négligeable, mais la culture est au contraire imprégnée des mêmes valeurs que ces histoires transmettent, même si ces valeurs sont affaiblies et atténuées. Elena Gianini Belotti, « Du côté des petites filles », Edition des Femmes, 1974.
Part d'élèves souhaitant aller en 1 ère scientifique selon le niveau en math et le sexe. |
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Très bons |
Bons |
Moyens |
Médiocre |
Mauvais |
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Garçons |
74% |
71% |
42% |
25% |
13% |
Filles |
33% |
39% |
25% |
4% |
0% |
Source : C. Baudelot et R. Establet, « Allez les filles ! », Seuil, 1996.
[ ] Marcel Mauss disait que l'éducation de l'enfant est pleine de ce que l'on appelle des détails mais qui sont des détails essentiels. Ce sont par ces actes anodins (pour l'adulte, mais pas pour l'enfant) que se fabriquent les catégories de pensées sexuées. A l'intérieur de chaque rubrique réservée explicitement à chaque sexe, pas de surprises, les ségrégations relatent les stéréotypes. Les couleurs, les jeux proposés, le nombre de personnages, leurs mises en scène diffèrent. Bref, des idées sur les hommes et sur les femmes et sur leurs rôles respectifs, «une vision du monde» au sens de Lukacs, s'y expriment.
Document 5 : Une différenciation sexuelle très précoce
Tous les comportements de l'enfant sont, dès son plus jeune age, « lus » et interprétés différemment selon son sexe, par les adultes [ ]. Par exemple, les pleurs d'un nourrisson sont interprétés en termes de colère si le bébé est présenté comme un garçon, en termes de peur s'il est présenté comme une fille ; ou encore, devant des bébés comparables, on emploiera plus souvent le qualificatif de « grand » si le bébé est un garçon, de « mignonne » s'il s'agit d'une fille. Sans s'en rendre compte, les mères se comportent différemment, notamment dans les jouets qu'elles proposent, mais aussi dans leurs interactions verbales : on parle plus, on reprend plus les bruits émis par l'enfant, quand il s'agit d'une fille. Il semble donc que l'on stimule leur comportement social davantage que chez les garçons. Par contre, ces derniers sont plus stimulés sur le plan moteur : on les manipule avec plus de vigueur, on les aide à s'asseoir, à marcher, plus que quand il s'agit d'une fille [ ]. Les stéréotypes liés au sexe masculin ou féminin, « ce qui se fait », quand on est un homme ou une femme vont donc être partagés par les enfants dès leur plus jeune âge. Quand on demande, par exemple, à des enfants de 3-4 ans de choisir, sur des photos ou parmi des objets réels, des jouets (ou des activités) propres à leur sexe, ils expriment dès cet age des préférences conformes à leur sexe. Marie Duru-Bellat, l'école des filles, L'Harmattan, 1990 .
Individus de plus de 15 ans vivant en couple |
Hommes |
Femmes |
Activités à dominante féminine
Total |
42' |
3h49' |
Activités mixtes
Total |
47' |
57' |
Activités à dominante masculine
Total |
1h10' |
17' |
Ensemble |
2h40' |
5h03' |
Professions |
Part des femmes |
Dépanneurs qualifié en radio-télévision, électroménager |
3% |
Policiers |
11% |
Conducteurs routier transports en commun |
14% |
Chef d'entreprise |
16% |
Médecins généralistes |
27% |
Hommes politiques |
28% |
Enseignants |
58% |
Instituteurs |
80% |
Caissiers de magasin |
93% |
Secrétaires |
99% |
Nom : A rendre avec sa copie
Problématique : Je veux montrer que :
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DOC1
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DOC2 |
DOC3
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DOC4 |
DOC5
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DOC6 |
DOC7
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AUTEUR : marjorie.galy@wanadoo.fr