DOC 1 Activité depuis 1 siècle

Dates Part des femmes dans PA Taux d'activité (yc - 15 ans)
hommes femmes ensemble

1805

34,3

58,1

29,4

43,5

1851

34,0

61,8

31,5

46,6

1911

35,9

66,9

36,2

51,3

1946

35,7

63,0

32,3

47,1

1961

33,9

58,4

29,2

42,9

1973

37,0

54,7

30,8

42,5

1979

39,7

53,7

33,6

43,5

1988

42,5

51,1

35,9

43,3

1994

44,7

49,4

37,9

43,5

1997

45,0

49,4

38,3

43,7

D'après INSEE,enquêtes Emploi de mars 1994 et 1997.

 

Document 2 : la féminisation des emplois

(% de femmes dans l'emploi considéré)

1982

1997

Agriculteurs exploitants

37,2

35

Artisans

24,5

25,3

Commerçants

47

40,3

Cadres et professions intellectuelles

24,4

39,4

dont ingénieurs et cadres techniques

5,6

11,9

Professions intermédiaires

39,8

45,8

dont instituteurs et assimilés

63,8

65

dont techniciens

8,7

12,7

Employés

74,4

76,7

dont employés administratifs d'entreprises

79

82,7

Ouvriers

20,4

20,4

dont ouvriers qualifiés

8

11,4

dont ouvriers non qualifiés

34,1

35,6

Ensemble

39,4

45


D'après INSEE,enquêtes Emploi de mars 1994 et 1997. Source  : Enquête emploi, INSEE, 1998.

Doc 3 Des orientations fortement sexuées

Filles et garçons ont-ils le même comportement face à l'école? Si l'on s'en tient aux niveaux généraux de diplôme les générations de filles et de garçons qui arrivent sur le marché du travail le font avec presque autant d'atouts. Les filles ont donc largement profité du développement de la scolarisation, qui s'est accéléré dans les années 70. Mais l'apparente similitude de parcours scolaires est trompeuse. Les chiffres très globaux masquent des différences de taille suivant les filières empruntées. Sur le chemin de l'école, les filles préfèrent les parcours plus longs, plus littéraires ou généralistes. Malheureusement, ce sont aussi ceux qui conduisent vers les secteurs où les emplois sont les moins bien rémunérés et les taux de chômage les plus élevés. Comment expliquer la persistance de telles spécialisations filles-garçons? Les choix se font au moment de l'orientation. Comme le montrent Christian Baudelot et Roger Establet, à résultats scolaires identiques, les filles ont tendance à se dévaloriser vis-à-vis des garçons. De leur côté, les enseignants ne poussent pas à la promotion des filles vers les filières scientifiques. Pour Marie Duru-Bellat, les choix féminins sont des sortes d'« anticipations raisonnables ». « Les filles s'adaptent à leur futur probable » : elles anticipent un « besoin de temps libre » pour élever des enfants, et des difficultés d'intégration dans des métiers où elles sont encore très minoritaires (ingénieurs, cadres dirigeants par exemple). Ces choix ont été préparés par une éducation différenciée.

Source  : Alternatives Economiques, hors série, n°26.


Doc 4 Travail féminin et temps partiel

%

1979

1983

1990

1996

Part du temps partiel dans l'emploi féminin

16,9

20,0

23,6

31,6*

Part des femmes dans le travail à temps partiel

82,1

82,6

83,1

82,0


* En 1996, 17,2% de l'emploi total est à temps partiel tous sexes confondus.

Source  : OCDE, mars 1992 et enquête emploi, INSEE, 1999.


Doc 5 Une double ségrégation horizontale et verticale

La féminisation de la population active ne s'est pas traduite par une réelle mixité professionnelle. Les emplois féminins restent concentrés dans un petit nombre de métiers et de secteurs traditionnellement féminins. Identifié de longue date, ce phénomène de concentration semble même s'accentuer : les 6 catégories socioprofessionnelles les plus féminisées rassemblaient 52% des femmes en 1983 et 61% en 1998. Il s'agit des employés de la fonction publique, des entreprises et du commerce, des personnels de service aux particuliers, des instituteurs et des professions intermédiaires de santé. La progression de l'activité et des scolarités féminines s'est traduite, sur le marché du travail, par l'accès d'un certain nombre de femmes à des professions qualifiées et par la féminisation massive… des métiers féminins peu valorisés socialement.

Source  : Margaret Maruani, Les Cahiers Français , La Documentation Française, n°291, mai-juin 1999.


Doc 6 Les femmes dans la haute fonction publique en France

En 1999

Total

Nombre de femmes

Présidents d'université

88

4

Recteurs

30

4

Préfets

109

5

Sous-préfets

448

41

Grands corps de l'Etat dont :

Conseil d'Etat

Cour des comptes

Inspection générale des finances

 

201

217

74

 

40

29

9

Source  : INSEE

Doc 7 : des salaires moins élevés

%

Dans les 20% les moins bien payés

Dans les 20% les mieux payés

Hommes

22 ,9

66,7

Femmes

77,1

33,3

Source  : Enquête emploi, INSEE, mars 1998.
Source
 : INSEE

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Consignes  :

1) Etudiez chaque document statistique en procédant si nécessaire aux calculs ou mises en graphiques appropriés.

2) Listez toutes les informations principales délivrées par chaque document. Pensez à quantifier.

3) Construisez un schéma mettant en évidence les liens de causalité entre les 7 documents (tel(s) document(s) explique(nt) tel(s) document(s) qui lui-même explique(nt) tel(s) autre(s)…)

4) « Dans quelle mesure la féminisation de la population active n'a-t-elle pas conduit à une égalisation homme/femme face à l'emploi ? » Pour répondre à cette question construisez uniquement le plan de votre réponse dans lequel vous classerez l'ensemble de vos arguments.

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Récapitulatif  : sur la feuille que me rendra chaque groupe devra figurer des graphiques et calculs , la liste des informations principales, le schéma de causalité entre les 7 documents, le plan de la réponse à la question de synthèse avec pour chaque partie, le titre et la liste des arguments non rédigés.

Auteur : marjorie.galy@wanadoo.fr